Le chasseur chassé
Sujet libre ▬L'homme qui se croyait seul prédateur, de chasseur devient gibier.
Dimanche, jour de repos des braves après une semaine de travail fastidieux ! En tout cas, il faisait beau voir même étouffant à cause de l’orage de la veille. Le pétrichor imbibait encore le sol de la forêt. Par cette journée, Arslan avait pris sa moto, quelques mois au paravent, il avait réussi à trouver une des raisons de pourquoi, les reines Verfée pondaient moins des larves : un petit souci d’alimentation. Outre leur consommation digne des charognards à base de cervelle, les Verfées se satisfaisait grandement de quelques autres palliatifs synthétiques quand elles étaient sous forme de larve, mais pour la forme adulte, il fallait une plante particulière qu’était le sureau, pour garantir la bonne santé de l’essaim. Et c’est pourquoi, l’homme était présent dans ce sous-bois, cherchant quelques plantes sauvages en plus de profiter de la quiétude de l’endroit pour que son ara de lear
Azu’lan déploie ses grandes ailes et s’amuse en toute liberté dans la nature. L’essaim de Vefée l’accompagnait aussi, enfin une petite partie, afin de les laisser se repaître de végétaux et de quelques petites proies mortes. Les ailes irisées de bleu, frissonnaient dans le petit vent tout en laissant échapper une mélodie agréable.
Il semblait être seul, mis à part des rare randonneurs qu’il n’avait pas encore croisés et plus loin une colonie de vacances d’enfants qui faisait du bruit avec leur haut-parleur au début de la forêt, ils avaient l’air d’établir leur camp dans la clairière à cinq kilomètres du lac. Parfait, il ne serait pas dérangé par eux. Les papillons volaient paresseusement de buissons à fleurs ou même à arbre sans vraiment trouver leur bonheur… Azu’ se perchait de temps à autre sur l’épaule de son « humain de compagnie », comme aimait le qualifié l’animal magique et intelligent ou bien s’envolait explorer quelque chose d’invisible à ses yeux avant de revenir.
Cela faisait une bonne heure qu’il errait dans le paysage avant qu’un bourdonnement assourdissant ne se fasse entendre dans le sous-bois…et disparut, l’essaim se regroupait devant Arslan, montrant bien qu’il avait un souci ou plutôt une forme d’excitation … Avant de foncer comme une flèche dans cette direction.
* Les papillons ont trouvé de quoi manger ! * commenta Ailavèna l’esprit ombrageux partageant sa tête depuis bien trop longtemps.
En effet, mais cette trouvaille les mettait dans un état intrigant… Interloqué, l’homme commença à s’aventurer hors du sentier, finissant par courir pour rattraper la boule bleue que formait l’essaim…mais sa découverte était tout autre… dans une petite clarière il avait des cadavres à moitié dévorés par des milliers de petites mandibules… des chevreuils, une mère et son faon … miam… Les papillons s'intéressent grandement à la cervelle. Bon au moins, elles n’ont pas perdu la bonne habitude de larve…et il se fit la remarque que la consommation si « fraîche » de la cervelle restaient quand même le met préférer de ses papillons. Il avait bien fait de s’acoquiner avec le boucher du quartier. Mais le souci, n’étant pas tant de voir ses créatures magiques manger les restes, mais plus de savoir ce qui avait tué les cervidés.
* Cependant le buffet gratos, n’a pas été offert par mère nature ! *En effet, il était évidant, qu’ils venaient encore de tomber dans une des particularités de Star City : être dans la merde régulièrement. Surtout qu’en explorant la clairière, la semelle de la chaussure du psychiatre tomba sur … le corps d’un enfant habilité en scout.
Merde.
Le gamin portait les mêmes blessures que les chevreuils et avait la moitié du visage dévoré.
Cela lui rappela la mauvaise surprise en début d’année dernière, où un scientifique fou, avait créer des scolopendres géantes et passablement carnassière… le destin avait un bien drôle d’humour. Il n’avait pas pu détruire tout le laboratoire de l’homme avant que les forces de l’ordre ne daignent effectuer leur travail. Avait-il d’autres créations échappées dans ces sous-bois ? Le pauvre gamin, devait jouer à cache-cache avec d’autres de ses congénères puisque son corps était encore un peu chaud et la rigidité cadavérique commençait à peine.
Azu’Lan se posa sur son épaule, observant à son tour la macabre découverte.
« Tristesse de voir un jeune oisillon, ne pas éclore. »