La journée avait pourtant bien commencé pour Star City, Abigaïl Prescott et Leyla Tremblay. Qu’avaient fait l’androïde et la motarde de leur matinée? Une excellente question. Par hasard ou par besoin, elles s’étaient retrouvées toutes les deux à proximité du Centre pour la Jeunesse du Quartier de Lincoln.
En cette fin d’hiver, le centre communautaire avait décidé d’innover - et de profiter d’une mystérieuse donation d’une valeur conséquente - en organisant une fête foraine. Palais des glaces, barbe à papa, chenille et autres manèges s’étaient donc installés sur une place du quartier de Lincoln. De quoi ravir les jeunes de ce quartier défavorisé, peu habitués à pouvoir profiter de ce genre d’animations.
Dans ce foisonnement de couleurs, de sucreries et d’attractions, où déambulaient clowns et autres personnes costumées sculptant des ballons, Mister Vanille et Lady Chocolat auraient pu passer totalement inaperçu.
Le premier portait une salopette couleur crème anglaise, presque de la même nuance que ses cheveux blonds et courts, portés ébouriffés. Son visage de jeune adulte avait encore les rondeurs de l’adolescence, son sourire y creusait des fossettes et faisait pétiller ses yeux bleus. Des patchs de bonbons et autres sucreries étaient cousus sur sa salopette, lui donnant l’air d’un enfant trop grand.
La seconde portait une salopette identique, mais d’un brun couleur cacao, de la même couleur que ses cheveux. Les siens étaient longs, portés en queue de cheval. Ses yeux bruns pétillaient de la même malice que ceux de son jumeau, son visage avait les mêmes rondeurs adolescentes, mais son sourire paraissait un peu plus effrayant. Sa salopette arborait le même genre de patchs colorés et enfantins que son voisin.
Aucun des deux ne sortait véritablement du lot, à part que Mister Vanille était équipé d’une sorte de sac à dos. A travers le globe transparent, on pouvait voir une petite machine brassant un liquide qui avait tout l’air d’être de la crème anglaise. Le sac à dos était relié à une sorte de tuyau et il tenait une sorte de lance de tuyau d’arrosage entre ses mains.
Lady Chocolat, pour sa part, portait également un sac, où l’on voyait danser ce qui avait tout l’air d’être des kilos de pépites de chocolat. Elles tapaient contre la paroi de son sac avec des petits bruits réguliers. Entre ses mains, elle portait quelque chose qui ressemblait fort à une mitrailleuse.
Pour la défense des familles et des enfants qui s’émerveillèrent de ce look, les armes n’avaient pas l’air dangereuses, ou réelles. Les canons étaient colorés, paraissaient faits de plastique. Les jumeaux avaient distribué quelques friandises sur leur chemin, jusqu’au centre de la fête, peut-être faisaient-ils la promotion de quelque chose?
Ou de quelqu’un.
S’attendant à une démonstration ou à une autre, les curieux s’étaient approchés, se demandant ce qu’on allait bien leur montrer. Leyla et Abigaïl faisaient partie de ce groupe, massé entre les allées réduites du fait des attractions. Un parfait goulot d’étranglement que les jumeaux surent mettre à profit.
Il se trouvait que les pépites de chocolat étaient aussi dures que du métal et qu’elles étaient propulsées à très haute vitesse par une mitraillette pas si inoffensive qu’elle en avait l’air. Les pépites sortirent des canons en sifflant, transperçant le métal des manèges, fracassant les vitres des jeux de peluches à attraper ou même, en quelques occasions, la boîte crânienne ou le torse de quelqu’un comme si toutes ces choses avaient été du papier.
Quant à la crème anglaise, elle cuisait depuis un moment dans l’étrange machine de Mister Vanille. Ceux qu’il prit pour cible hurlèrent au contact du liquide brûlant qui les aspergea. Quelques personnes s’étaient effondrées, l’air d’avoir été cuites sur place dans une gangue de crème et de sucre. D’autres furent piétinés par le mouvement de foule. Autant dire que pour Leyla et Abigaïl, la situation pouvait vite devenir périlleuse...
Mes chers petits,
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Rafael Colón. En cas de questions, de remarques, sa boîte à MP vous est ouverte !
Bon amusement à vous !